Or donc, gentils seigneurs & belles dames, maintenant que vos personnages sont devenus frémissants de vie, il est temps de songer à leur destinée sur la Terre du Milieu. Dans ce volume, vous trouverez les différents chapitres d'une légende de grande ampleur, qui mêlera vos fragiles incarnations de papier et de rêve à l'une des grandes guerres qui bouleversèrent le Troisième Age.

Cette guerre, c'est l'offensive dévastatrice du Roi-Sorcier d'Angmar contre le royaume Dunadan d'Arthedain, le dernier rempart du nord contre les maléfices de Carn Dûm. Cette période troublée servira de cadre aux scénarios placés qui suivent. Les sources historiographiques de cette période méconnue du Troisième Age se trouvent à la fin du Simarillion (où elles sont traitées de façon très allusive) et dans les appendices du Seigneur des Anneaux. Pour les spécialistes, je recommande de consulter les Annales du Troisième Age dans l'Appendice B, et de lire l'Appendice A, Annales des Rois et Seigneurs souverains, en particulier le chapitre III, "Eriador, Arnor et les héritiers d'Isildur" et le chapitre IV, "Le Gondor et les héritiers d'Anarion" ; ce passage contient, à ma connaissance, le résumé le plus complet sur les guerres qui opposèrent le royaume d'Angmar à la couronne d'Arthedain (Chap. III) et à celle du Gondor (Chap.IV).

Pour les lecteurs curieux ou pressés, je vous propose une synthèse de cette guerre ; toutefois, je ne vous engage à la lire que si vous désirez maîtriser les scénarios qui suivent. Si vous envisagez d'être joueur, ne lisez pas plus avant ; c'est frustrant, certes, mais ainsi, vous n'altérerez pas le délicieux vertige face à l'inconnu, ce qui fait le charme d'une partie réussie...

 

Sommaire

 

Contexte historique de la ruine d'Arthedain

I. L'Arnor, premier royaume du Nord

II. Déclin de l'Arnor, guerres civiles & apparition de l'ombre

III. Guerres contre Angmar & chute du Cardolan

IV.L'Arthedain tardif

V. La ruine de l'Arthedain

VI. Contre-offensive de l'Armée d'Occident

VII. Séquelles de la guerre

 

L'épopée des joueurs

Personnages recommandés

Les scénarios


Contexte historique de la ruine d'Arthedain

 

La dernière grande guerre d'Arthedain couvre les années 1973-1975 du Tiers Age. Lutte ouverte et désespérée contre l'offensive du Roi-Sorcier, elle présente plusieurs intérêts dramatiques qui en font un cadre passionnant pour une campagne. L'offensive du Roi-Sorcier n'est pas sans ressembler à la guerre de Sauron contre le Mordor dans Le retour du Roi , et le combat tragique du roi Arvedui et des Dunedain est un thème héroïque qui ravira les amateurs d'épopée. Cependant, cette guerre débouche également sur une alliance entre les Elfes des Havres Gris, les survivants d'Arthedain, les forces du Gondor et les Elfes de Fondcombe ; cela implique une intense activité politique, dans un univers en crise, et se prête donc également à des scénarios diplomatiques.

 

I. L'Arnor, premier royaume du Nord

A l'origine, au cours du Deuxième Age, les Numénoréens avaient implanté de nombreux comptoirs et de nombreuses colonies sur le littoral de la Terre du Milieu. Lorsque l'attaque insensée d'Ar-Pharazôn le Doré contre Valinor amena la submersion de Numenor (DA3319), Elendil et ses fils, en échappant au raz-de-marée à la tête d'une flotille de rescapés, se réfugièrent tout naturellement sur la Terre du Milieu. Ils y fondèrent les Royaumes en Exil (DA 3320), l'Arnor et le Gondor.

A l'origine, Elendil régnait sur l'Arnor, le royaume du Nord, et ses deux fils Isildur et Anarion régnaient sur le Gondor. Le Gondor était donc le royaume vassal du royaume du Nord ; toutefois, après la mort d'Elendil au cours de la chute de Barad-Dûr (DA3441), l'Arnor revint à son fils Isildur. Celui-ci ayant été tué dans le désastre du Champ aux Iris quelques mois plus tard (TA 2) sans avoir regagné son royaume, la couronne revint à son plus jeune fils (le seul survivant), Valandil. Les deux royaumes étaient désormais gouvernés par des cousins, dont les liens familiaux étaient moins forts que ceux qui unissaient Elendil à ses fils. Dans ces conditions, on comprend que la suzeraineté de l'Arnor sur le Gondor ait été amoindrie.

Pendant plusieurs siècles, les deux royaumes conservèrent cependant d'excellents rapports.

 

II. Déclin de l'Arnor, guerres civiles & apparition de l'ombre

En 861 (TA), la mort du roi Earendur, dixième monarque d'Arnor, ouvrit une crise de succession. Les fils du défunt démembrèrent son héritage pour s'y tailler trois royaumes : "L'Arthedain s'étendait au nord-ouest et comprenait la région sise entre les rivières Brandevin et Lune, ainsi que les terres au nord de la Grande Route jusqu'aux Collines du Temps. Le Rhudaur couvrait le nord-est, entre les Landes d'Etten, les Collines du Temps et les Monts Brumeux, mais s'y trouvait aussi inclus l'Angle que forment le fleuve Fontgrise et la Sonoronne. Le Cardolan était situé au sud, avec pour frontières le Brandevin, le Flot-Gris et la Grande Route." (Appendice A, I.3) Le Rhudaur et le Cardolan se disputèrent les Collines du Temps et la Tour de l'Amon Sûl, qui contenait le Palantir le plus puissant du Nord, et s'affrontèrent dans des guerres fratricides.

Vers 1280 (TA), un seigneur maléfique profita des dissensions entre les royaumes Dunedain pour s'insinuer en Angmar, une région fortement défendue par deux chaînes de montagnes. La rumeur appelait ce capitaine ténébreux le "Roi-Sorcier", mais nul ne soupçonnait encore qu'il s'agissait du plus puissant des Neuf, ceux qui sont appelés "Ulairi" par les elfes et "Nazgûls" par les esclaves de Sauron. Le "Roi-Sorcier" édifia une forteresse maléfique, Carn Dûm, et assembla dans le Nord de grandes forces d'hommes vils, d'orques et de créatures plus sombres.

En 1349, le roi Argeleb I monta sur le trône d'Arthedain et revendiqua à nouveau la suzeraineté sur tout l'Arnor. Il semble qu'à cette époque, le Rhudaur n'était plus gouverné par les descendants d'Isildur ; son roi, tombé sous l'influence d'Angmar, s'opposa à Argeleb. Ce fut le début d'une longue guerre, où l'Arthedain, le Cardolan et le Lindon formèrent une alliance défensive contre les forces coalisées du Rhudaur et d'Angmar.

 

III. Guerres contre Angmar & chute du Cardolan

Le roi Argeleb I fut tué au cours des combats dans les Collines du Temps en TA 1356, qu'il avait pourtant fortifiées. Son fils Arveleg I poursuivit la lutte, soutenu par le Cardolan. Le Roi-Sorcier lançait aussi ses troupes vers le sud-est : "On dit qu'à cette date, Fondcombe fut assiégée." (Appendice A, I.3)

En TA 1409, une guerre terrible ravagea l'ancien royaume d'Arnor. Le Roi-Sorcier annexa le Rhudaur, les derniers Dunedain y furent massacrés ou prirent la fuite ; puis, une puissante armée d'invasion franchit la Fontgrise et prit d'assaut les collines du Temps. Une population de hobbits, qui semblait avoir occupé l'Angle, s'enfuit précipitamment en Arthedain. Le roi Arveleg I trouva la mort dans les combats qui eurent lieu dans les Collines du Temps ; la tour d'Amon Sûl fut prise, incendiée, rasée. Les troupes du Roi-Sorcier traversèrent tout le Cardolan et le ravagèrent avec une telle férocité que le royaume ne devait jamais se relever de ses ruines. Les hordes d'Angmar s'emparèrent également des Hauts du Nord et de Fornost, la capitale du royaume d'Arthedain. Toutefois, le fils d'Arveleg I, le jeune Araphor, encore adolescent, obtint des renforts du Lindon menés par Cirdan le Charpentier et parvint à libérer Fornost et les Hauts du Nord. De son côté, Elrond fit appel aux secours de Celeborn et de Galadriel. Des troupes elfiques venues de Lorien traversèrent les Monts Brumeux, vinrent renforcer les forces de Fondcombe et contribuèrent à bouter les hordes du Roi-Sorcier hors d'Arthedain.

Restait que le Cardolan était définitivement ruiné, que l'Arthedain sortait considérablement affaibli de la guerre, alors que les combats ne s'étaient jamais portés sur le territoire d'Angmar. La concession de la Comté faite en TA 1601 par le roi Argeleb II aux hobbits de Bree (rescapés de l'Angle) et à des hobbits forts réfugiés du pays de Dun montre que le royaume d'Arthedain avait été saigné au niveau démographique. Quelques années plus tard, la Grande Peste qui dévasta le Gondor et tout l'Eriador aggrava encore la situation : les Dunedain d'Arthedain comme les hobbits lui payèrent un lourd tribut, et de nombreuses régions furent désertées (TA 1636).

 

IV. L'Arthedain tardif

L'avant-dernier roi d'Arthedain fut Araphant (règne : TA 1891-1964). Mesurant sans doute la fragilité de sa position face à Angmar, Araphant eut la sagesse de renouer des liens étroits avec le Gondor, désormais incommensurablement plus brillant et puissant, encore qu'agité aussi bien de guerres extérieures (Umbar) que de guerres civiles. Le rapprochement entre les deux royaumes fut scellé en TA 1940 par le mariage d'Arvedui, prince héritier d'Arthedain, avec Firiel, princesse de Gondor, fille du roi Ondoher (règne : 1936-1944).

En 1944, le Gondor dut faire face à une invasion massive des Gens des Chariots. Le roi Ondoher et ses deux fils Aramir et Faramir furent tués dans la bataille du Morannon, et le royaume ne fut sauvé d'extrême justesse que par la grande vaillance d'un général nommé Earnil. La dynastie du Gondor était toutefois décapitée ; Arvedui, en tant que descendant d'Elendil et époux de la princesse Firiel, fille du défunt Ondoher, revendiqua la couronne du Sud. Toutefois, les nobles du Gondor firent la sourde oreille et portèrent sur le trône le général Earnil. Prudemment, Arvedui préféra abandonner ses prétentions ; cet épisode en dit long sur le renversement des forces entre l'ancien royaume vassal (Gondor) et l'ancien royaume suzerain (Arnor)... Toutefois, le nouveau roi Earnil écrivit au prince Arvedui : "Mais je n'oublie point notre allégeance envers l'Arnor, ni ne renie notre parenté ni ne souhaite que les royaumes d'Elendil deviennent à jamais étrangers l'un à l'autre. Je vous manderai tout secours dont vous aurez le besoin, tant qu'il sera en mon pouvoir."

Arvedui devint roi à la mort de son père, en TA 1964. Araphant comme Arvedui durent lutter continuellement contre le harcèlement des troupes d'Angmar ; toutefois, la situation devint critique en automne TA 1973, et Arvedui réclama l'aide du Gondor. Il savait qu'une armée immense s'assemblait en Angmar, et s'apprêtait à infliger le coup de grâce aux Dunedain d'Arthedain.

 

V. La ruine de l'Arthedain

A la fin de l'hiver 1974 (TA), le Roi-Sorcier lança toutes ses forces contre l'Arthedain ; la frontière céda partout. Les troupes de Carn Dûm s'emparèrent de tout le royaume, y compris, détail peu connu, de la Comté. ("Les gens de la Comté survécurent, bien que la guerre ait ravagé leur pays et que la plupart d'entre eux se soient cachés." ; Appendice A, I.3 ) L'armée d'invasion occupa le territoire jusqu'au fleuve Lune, à l'ouest, au contact des elfes gris du Lindon. Fornost, la capitale, tomba rapidement ; au cours de la bataille, un contingent d'archers envoyé par la Comté périt sans doute jusqu'au dernier. Le roi Arvedui anima quelques temps une poche de résistance dans les Hauts du Nord, mais ses forces furent décimées, et il dut fuir. Comme tout le sud et l'ouest du royaume étaient quadrillés par les troupes d'Angmar, il se terra d'abord avec quelques débris de sa garde dans les galeries de vieilles ruines naines au nord de son royaume. Puis, à court de vivres, il gagna la baie glaciale de Forochel, où il réclama le secours des Lossoths, les hommes des neiges. Ceux-ci lui accordèrent leur hospitalité de mauvaise grâce, car ils craignaient la colère du Roi-Sorcier, mais ils le sauvèrent cependant avec les rescapés de sa garde.

Dans des circonstances mal définies, le fils d'Arvedui, le prince Aranarth, avait réussi à gagner le Lindon et avait averti Cirdan le Charpentier de la fuite du roi vers Forochel. Cirdan envoya un navire au secours du roi ; les elfes découvrirent Cirdan en mars 1974, et lui offrirent de le ramener par voie de mer aux Havres Gris. Contre l'avis des Lossoths, qui craignaient les tempêtes levées par le Roi-Sorcier, Arvedui embarqua ; à peine avait-il pris le large, son navire fut frappé par un terrible blizzard qui le drossa contre la banquise. La nef fut perdue corps et biens ; avec l'équipage et le roi, les trois palantiri d'Arnor, qu'Arvedui avait réussi à sauver, sombrèrent au fond de l'océan.

 

VI. Contre-offensive de l'Armée d'Occident

Outre le prince Aranarth, de nombreux rescapés d'Arthedain avaient trouvé refuge au Lindon, y compris des hobbits. Pour la première fois de leur histoire, les elfes gris ouvraient leurs frontières à d'autres étrangers que les Nains des Montagnes Bleues. Néanmoins, la situation du Lindon était elle aussi gravement compromise : dans le Nord, les elfes des Havres semblaient être les derniers adversaires du Roi-Sorcier, et la ruine de l'Arthedain les laissaient à découvert.

La délivrance vint du Gondor. Le roi Earnil n'avait pas failli à sa parole : il avait envoyé par la mer une grande armée, formée en particulier par la noblesse du Rhovanion. Earnur, le prince héritier du Gondor, commandait en personne ces troupes. Ces renforts arrivaient trop tard pour secourir Arvedui, mais ils pouvaient encore sauver le Lindon ; les vaisseaux de la flotte étaient si nombreux que les quais de Harlond et de Mithlond, les deux Havres Gris, suffirent à peine au débarquement des troupes.

L'arrivée de cette armée fit renaître l'espoir dans le Nord. Cirdan leva le ban et l'arrière ban du Lindon, et une grande armée elfique vint se joindre aux princes du Gondor ; les réfugiés d'Arthedain s'engagèrent également massivement - on compta même des petites gens dans les contingents d'archers. Enfin, il semble qu'Elrond fut averti de l'arrivée des troupes de Gondor, car Glorfindel rassembla en son nom les forces de Fondcombe et marcha vers l'ouest, sur les arrières du Roi-Sorcier.

L'Armée d'Occident, comprenant les forces coalisées du Lindon, du Gondor et des survivants d'Arthedain, franchit le fleuve Lune. Le Roi-Sorcier rassembla ses forces, sortit de Fornost qu'il avait transformée en une citadelle sombre, et marcha sur l'ennemi avec l'espoir de l'acculer au fleuve et de le balayer. Malheureusement pour lui, l'Armée d'Occident avança trop vite à sa rencontre ; le choc eut lieu au pied des collines d'Evendim, au nord du lac Nenuial. Les troupes du Lindon et du Gondor, chargeant du haut des collines, bousculèrent les hordes d'Angmar ; la cavalerie opéra un mouvement tournant sur la gauche et menaça le flanc nord des troupes d'Angmar. Le Roi Sorcier rassembla alors les troupes qui n'étaient pas sévérement accrochées et battit retraite vers le nord-est, en espérant pouvoir se retrancher à Carn-Dûm. Mais la cavalerie du Gondor, menée par le prince Earnur, rattrapa son arrière-garde et fit un grand carnage ; au même moment, les forces de Fondcombe arrivèrent en renfort depuis le sud-est et la retraite de l'armée d'Angmar se transforma en sanglante déroute.

C'est alors, en pleine débâcle, que le Roi-Sorcier fit volte-face et chargea seul la cavalerie de Gondor. Selon les sources, il portait des vêtements noirs et un masque noir pour dissimuler son invisibilité ; mais la haine et l'horreur qui rayonnaient de sa personne épouvantèrent tous ceux qui le virent. Il fonça droit sur le Prince Earnur ; celui-ci s'apprêta au combat, mais son cheval s'affola et prit la fuite, entraînant le prince hors du champ de bataille. Le Roi-Sorcier partit alors d'un rire effroyable, et il semblait, à lui seul, rester maître du terrain lorsque Glorfindel parut et fondit sur lui. Le Roi-Sorcier tourna alors bride et s'enfuit devant la lumière du Haut-Seigneur Elfe. La nuit tombait ; le Roi-Sorcier se fondit dans les ombres, et nul ne devait le revoir en Arthedain. Le prince Earnur, ayant maîtrisé sa monture, voulut se lancer à sa poursuite, mais Glorfindel l'en empêcha. Et ce fut ce soir là que Glorfindel prophétisa que le Roi-Sorcier tomberait, mais que ce ne serait pas la main d'un Homme qui l'abattrait.

 

VII. Séquelles de la guerre

Cette guerre se soldait par une victoire, mais une victoire bien amère. Certes, les forces de l'Angmar étaient détruites ou dispersées, et le Roi-Sorcier avait disparu. En fait, il avait accompli sa mission : détruire le royaume d'Arnor. Il n'avait plus de raison de rester dans le Nord, et regagna le Mordor, où il oeuvra désormais à la ruine du Gondor.

En Arthedain, seules les petites gens de la Comté et la population du Pays de Bree reconstruisirent leurs villages dévastés. Fornost fut abandonnée ; les Dunedain survivants devinrent des rôdeurs, ces gardiens vagabonds qui veillaient encore sur le souvenir du royaume disparu. Aranarth, le prince héritier d'Arthedain, devint le premier chef des rôdeurs ; Aragorn, à la fin du Troisième Age, est son descendant direct.

Dans la Comté, les hobbits, privés de roi, élirent leur premier Thain.

Earnur monta sur le trône du Gondor à la mort de son père, le vaillant Earnil, en TA 2043. En 2000, les Neuf Nazgûls, menés par le Roi-Sorcier, étaient sortis du Mordor et avaient entrepris le siège de Minas Ithil. Après deux ans de résistance, la ville était tombée et avait été rebaptisée Minas Morgul. Le spectre de la guerre menaçait désormais le coeur du Gondor... Aussi, quand Earnur reçut la couronne, le Roi-Sorcier lui envoya-t-il une délégation pour lui rappeler sa fuite lors de la guerre en Arthedain, railler sa lâcheté et le défier en combat singulier. Sagement conseillé par son intendant Mardil, Earnur rejeta le défi ; mais sept ans plus tard, le Roi-Sorcier le réitéra, assorti d'insultes méprisantes sur le peu de courage du roi. Fou de rage, celui-ci releva le gant, et marcha en compagnie de quelques chevaliers vers Minas Morgul. On ne les revit jamais ; sans doute tombèrent-ils dans une embuscade tendue par les Nazgûls et leurs orques. Earnur n'avaient pas d'héritier : ce fut le dernier roi de Gondor. Comme on n'eut jamais la certitude de sa mort, le pouvoir fut confié aux intendants, en attendant Le retour du Roi.

Enfin, le courage d'Aragorn et de Glorfindel chargeant (accompagnés de trois hobbits !...) les Neuf s'explique mieux quand on réalise que Glorfindel avait déjà fait fuir le Roi-Sorcier sur le champ de bataille, un millénaire avant la guerre de l'Anneau.

 

Sommaire

 


 

L'épopée des joueurs

 

Personnages recommandés

La période 1973-1975 en Arthedain se prête très bien aux brassages culturels de PJ. Des Dunedain sont parfaitement adaptés, des Hommes Communs également ; la présence de Hobbits est des plus cohérentes, puisque la Comté et le pays de Bree font partie du Royaume d'Arthedain. La présence d'elfes des Havres ou de Fondcombe est très envisageable, le Lindon et Fondcombe ayant déjà été des alliés de poids dans la grande guerre de TA 1409 contre Angmar.

Des personnages nains ont un peu moins de raisons d'être mêlés à l'aventure ; mais ils empruntent souvent la route de l'Est qui traverse Bree et la Comté, et des motifs personnels les liant à des PJ d'Arthedain peuvent très bien les associer aux actions des sujets du roi.

La seule restriction absolue concerne les Rohirrim : en TA 1973, le Rohan n'existe pas encore. Il s'agit toujours d'une région du Gondor, nommée le Calenardhon, et Eorl le Jeune n'y implantera les premières Eorlingas que 600 ans plus tard...

 

La campagne d'Arthedain

Promenons-nous dans les bois... (PDF, 88 Ko)

Il s'agit d'un scénario pour personnages débutants, conçu pour être joué en quelques heures. Il sert également de prologue à la campagne de la Ruine de l'Arthedain.

Illustré par un formidable récit de partie effectué par Séb et l'OGCC

Epaves sur le Brandevin (PDF, zip, 720 Ko)

Une courte aventure dans le Quartier Est de la Comté, qui mènera les PJ à prendre part aux troubles entre Angmar et la couronne d'Arthedain.

Courrier en souffrance (PDF, 100 Ko. Merci à Nicolas, Julien et Laurent pour leur traduction PDF )

Troisième volet de la campagne d'Arthedain, ce scénario lance les PJ sur les traces de Droctulf le Bien heureux, un seigneur Nain qui sert d'émissaire entre l'Arthedain et le Lindon. Hélas, les PJ ne sont pas les seuls à tenter d'intercepter Droctulf...

Fin de lignée (PDF, zip, 67 Ko)

Quatrième chapitre de la Campagne d'Arthedain, ce scénario lance les PJ sur la route du Lindon, en compagnie de Droctulf. Les PJ y visitent les Elfes Gris des Tours d'Emyn Beraid, mais risquent fort aussi de se retrouver pris dans un conflit fratricide provoqué par des manipulateurs à la solde d'Angmar.

Ames en peine (PDF, 44 Ko )

Cinquième volet de la campagne, ce scénario propose un vagabondage pluvieux en des terres où errent des criminels mélancoliques.

Le Miroir des Ombres(PDF, 116 Ko )

Voilà des siècles qu'Annuminas, désertée, prise et reconquise lors de la guerre de 1409, a sombré doucement dans l'oubli et dans les herbes folles. Qui pourrait croire qu'il y repose encore, sous les éboulis et la lande, un très ancien secret ? Pour s'en souvenir, il faut avoir la mémoire des Elfes ou la non-vie du Roi-Sorcier... Or voici justement que des ombres louches et des silhouettes brillantes se remettent à rôder alentour. Sans oublier les PJ, qui croisent plus prosaïquement dans les parages pour gagner la rive opposée du Baranduin...

Poupées de Chair : "brouillon" disponible sur notre egroup (voir page d'accueil)

Background : Fornost (organisation de la ville) et sa carte

Faim de loup : scénario paru dans Casus Belli n°19, à commander ici

Scénario de démonstration

La Fiancée triste (PDF, 100 Ko. Merci à Nicolas pour sa traduction PDF)

Il s'agit d'un scénario joué au Monde du Jeu 2000. Il est indépendant de la campagne d'Arthedain : il se déroule en Rohan sous le règne de Thengel, une cinquantaine d'années avant la guerre de l'Anneau.

Scénarios envoyé par nos lecteurs

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Adaptations

Les PNJ du 8° chant (Word, 60 Ko)

Les PNJ du "Huitième chant", scénario JRTM que vous pouvez télécharger sur notre page "scenarii", sont convertis en PNJ "Tiers Age" dans ce document. Ainsi, "Le huitième chant" peut être joué avec les règles de JRTM ou de Tiers Age.

Les PNJ du Coeur Séché

Conversion des PNJ du scénario Le Coeur Séché, à l'origine écrit pour JRTM, par Dark Maul

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